Intervention à Mons le 25 février 1999 pour Raisons d’agir Belgique, par Gérard Mauger (Raisons d’agir)
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Je voudrais d’abord vous remercier de cette invitation adressée au collectif "Raisons d’Agir". Je la ressens comme un réconfort : celui que, dans l’isolement, on éprouve en découvrant que d’autres - ailleurs, au-delà des frontières même ! - s’intéressent à ce que nous tentons de faire. Mais je me sens aussi intimidé parce que je crains de ne pas être à la hauteur des attentes. De multiples indices - l’assistance nombreuse de ce soir en est un parmi d’autres - témoignent, en effet, d’une demande latente de pensée critique, de prises de position et de propositions, bref, de nouvelles formes d’engagement politique, or - autant le dire tout de suite - je me sens bien incapable d’y répondre...
Le projet d’un intellectuel collectif
Après ce rite propitiatoire, je peux essayer de répondre à une question beaucoup plus simple qu’ont suscitée les premières interventions publiques de "Raisons d’Agir", mais qui, heureusement, n’est pas tout-à-fait sans rapport avec celles que j’évoquais à l’instant : qu’est-ce donc que "Raisons d’Agir" ? En quelques mots, il s’agit d’un collectif de chercheurs ou d’enseignants-chercheurs, presque tous sociologues, qui se sont réunis en France autour de Pierre Bourdieu à la suite des événements de novembre-décembre 1995.
Chacun des termes de cet énoncé appelle, me semble-t-il, quelques explications.
Pourquoi des chercheurs ou des enseignants-chercheurs en sciences sociales plutôt que des "intellectuels" ? Nous n’avons pas décidé que ce collectif serait fermé aux artistes, aux écrivains, aux journalistes, etc. C’est la cooptation initiale qui en a défini les contours. Elle n’est évidemment pas fortuite : elle mériterait donc d’être interrogée...
Pourquoi des sociologues ? Il ne s’agit pas, là non plus, d’une exclusive prononcée contre les autres disciplines des sciences sociales (à commencer par l’économie). La cooptation qui a décidé du recrutement initial témoigne des cloisonnements disciplinaires persistants, mais on peut se demander si elle ne reflète pas aussi des "raisons d’agir", des dispositions différentielles à "l’engagement" dans les différentes disciplines des sciences sociales qui s’expliqueraient à la fois par des recrutements socialement et scolairement différenciés et par les objets-mêmes de ces disciplines. On peut supposer, en effet - mais peut-être à tort ? - qu’en se donnant le monde social pour objet de recherche, les sociologues sont, plus que d’autres, enclins à s’y intéresser... Encore faut-il préciser qu’il ne s’agit pas de n’importe quels sociologues, mais d’une partie de ceux (celles) qui se reconnaissent en France dans la sociologie de Pierre Bourdieu.
Pourquoi après "les événements de novembre-décembre 1995" (la grande grève des cheminots) ? La situation d’alors - la mobilisation des cheminots - est évidemment essentielle pour comprendre la mobilisation de cette poignée de sociologues et, plus largement, des intellectuels qui ont alors signé la pétition de soutien aux grévistes. Deux remarques à propos de cet épisode. C’est tout naturellement que les porte-parole du mouvement, cherchant un soutien parmi les intellectuels, firent appel à Pierre Bourdieu : à la fois à cause du capital symbolique associé à son nom et à son oeuvre, à cause de ses prises de position antérieures et, en particulier, à cause du succès public de La Misère du Monde (sans doute un des rares bestsellers sociologiques !...) qui décrit et analyse - de façon originale et accessible - les effets du néo-libéralisme sur la société française (1). On comprend aussi, de ce fait, pourquoi ce sont des sociologues "proches de Pierre Bourdieu" qui furent les fondateurs de "Raisons d’Agir". Encore faut-il préciser que l’expérience du soutien - si limité soit-il - aux grévistes, fut aussi celle d’une bonne volonté, à la fois désarmée - faute d’un minimum d’organisation - et débordée - par d’autres, mieux organisés... Si nous ne manquions pas alors de "raisons d’agir", nous nous sentions aussi cruellement dépourvus de "moyens d’agir". Il apparaissait, à l’évidence, que les liens autrefois tissés entre intellectuels, syndicalistes, militants associatifs, etc., s’étaient défaits, ou, plus précisément, semblaient "contrôlés" par quelques intellectuels-militants "incontournables" (2).
Capital symbolique, capital scientifique
Ainsi avons-nous commencé à nous réunir. Exister collectivement, c’est d’abord s’attribuer un patronyme : ce fut "Raisons d’Agir". C’était aussi annoncer qu’il s’agissait pour nous de mettre en évidence "des raisons" de se mobiliser et d’indiquer des possibilités d’action "fondées en raison". Initialement informel, ce collectif est devenu, depuis le printemps 1998, une association 1901 dont le président est Frédéric Lebaron. Nous nous proposions donc de mettre en place "un intellectuel collectif", capable d’intervenir dans le champ politique en mobilisant ses ressources spécifiques.
J’ouvre ici une parenthèse nécessaire : pourquoi des "intellectuels" et seulement des intellectuels ?, dira-t-on. Nous n’avions pas plus hier qu’aujourd’hui l’intention de créer "un parti politique", mais celle de nous donner les moyens d’une intervention politique autonome, dont la possiblité et la portée dépendent justement de cette autonomie : j’y reviendrai dans un instant.
Schématiquement, il me semble que les ressources dont dispose un collectif de sociologues sont de deux ordres : symboliques et scientifiques, les premières dépendant pour partie des secondes. Les interventions politiques des intellectuels mobilisent l’autorité - le capital symbolique - qui leur est propre. Dans le cas de "Raisons d’Agir", il s’agit évidemment, de façon plus que prépondérante, de celle de Pierre Bourdieu, autorité recherchée ou redoutée, mais reconnue dans le champ médiatique et dans le champ politique. Nous disposions donc, ou, plus exactement, Pierre Bourdieu dispose, d’une autorité intellectuelle mobilisable contre d’autres effets d’autorité : qu’il s’agisse d’autorité médiatique (fondée sur l’audimat), d’autorité politique (fondée sur le vote), ou d’autorité intellectuelle : à commencer par celle des "experts" - au premier rang desquels figurent aujourd’hui les économistes, exhibant des "signes extérieurs de scientificité" (à commencer par les modèles mathématiques) propres à emporter la conviction de ceux qui ont franchi, comme de ceux qui ont échoué à franchir, ce nouveau "pont-aux-ânes" du système scolaire. Du point de vue d’une Realpolitik des luttes symboliques qui divisent les champs scientifique, médiatique et politique, "Raisons d’Agir" peut mobiliser contre ces différentes formes d’autorité intellectuelle, celle acquise par Pierre Bourdieu, fondée sur la reconnaissance internationale de son oeuvre. Outre ces effets d’autorité, un collectif de sociologues peut aussi mobiliser ses compétences propres : celles de chercheurs qui s’efforcent de rendre visible ce qui se dérobe à la perception (parce que dissimulé ou invisible à l’oeil nu), de rendre manifeste, explicite, ce qui reste latent, implicite, de rendre intelligible un monde social apparemment incohérent. Parce que les sociologues ont pour vocation de produire une représentation "scientifique" du monde social et parce que les affrontements politiques opposent également entre elles des visions du monde social, on comprend que leur activité soit, bon gré mal gré, quoi qu’on veuille et quoi qu’on en pense, "politique". Cela dit, je vois bien ce qu’il peut y avoir de choquant dans ce propos qui contrevient au précepte de neutralité axiologique, il me semble néanmoins que les sociologues sont nécessairement pris - en l’assumant ou à leur corps défendant, mais toujours en revendiquant, à leurs risques et périls, "l’autorité de la science" contre celle du vote ou de "l’opinion" - dans les luttes politiques où s’opposent des visions du monde social, "dominante"/"dominée", "de droite"/"de gauche"/"centriste", etc. En d’autres termes, la contribution spécifique d’un collectif de sociologues aux luttes politiques est liée à l’autorité spécifique d’une vision "scientifique", ou réputée telle, du monde social (3).
Engagement
Cette tentative s’inscrit, bien sûr, dans l’histoire déjà longue de "l’engagement politique" des intellectuels : de "l’intellectuel dreyfusard", selon Zola ou Durkheim, à "l’intellectuel de parti", selon Gramsci ou Althusser, de "l’intellectuel compagnon de route", selon Sartre, à "l’intellectuel spécifique", selon Foucault, etc. Nous avions nécessairement à l’esprit ces différentes formes d’engagement et en particulier leurs pièges : conscience nécessaire, sinon suffisante, pour les éviter. A commencer par "l’instrumentalisation" par les professionnels de la politique, dont la cible privilégiée est évidemment Pierre Bourdieu. "Avoir Bourdieu avec soi", c’est tenter de mobiliser, capter, détourner à son profit, le capital symbolique qu’il détient : pour les journalistes, c’est "faire de l’audimat", pour les politiques, c’est légitimer leur cause, remplir les salles, attirer l’attention des journalistes, etc. Ainsi la perspective des élections européennes multiplie-t-elle les OPA lancées sur Bourdieu. Mais, n’est-ce pas là, dira-t-on, ce que, précisément, "Raisons d’Agir" a entrepris de faire ? Oui, bien sûr, mais il s’agit d’utiliser ce capital symbolique en en contrôlant l’usage, en tentant d’éviter la situation de "l’intellectuel otage" ou de "l’intellectuel organique", réduit au statut de porte parole ou de faire valoir. D’où notre insistance - souvent mal comprise - sur l’autonomie de Raisons d’Agir, condition sine qua non de cette entreprise.
Restaurer le débat politique
Que s’agit-il de faire ? D’abord, il nous semble essentiel de restaurer les droits de la critique. L’écho trouvé par l’intervention de Pierre Bourdieu à la Gare de Lyon en décembre 1995 (4), venant rompre le consensus des experts "de droite" et "de gauche" sur la nécessité de la réforme de la sécurité sociale et la dénonciation unanime de l’archaïsme d’une grève de "nantis" mobilisés pour la défense de leurs "privilèges", montrait que l’entreprise n’était pas nécessairement vaine. Elle mettait en évidence que l’unanimité apparente dans le champ politique et dans les médias fait peut-être l’essentiel de la force symbolique du discours dominant : rompre l’unanimité apparaissait non seulement possible, mais efficace. Ainsi, nous sommes-nous attribués le rôle de trouble fête, d’empêcheurs de tourner en rond, d’"emmerdeurs publics", si on veut. La série des petits livres de la collection Liber/Raisons d’Agir procède de cette intention : six, à l’heure actuelle (5), dont l’écho explique sans doute ma présence parmi vous ce soir. C’est le même souci qui a inspiré quelques interventions "remarquées" dans la presse : sur le mouvement des chômeurs (6), sur le satisfecit, après les élections régionales d’un PS qui semblait ne pas avoir remarqué la montée du Front National (7), etc. Restaurer le droit à la critique, c’est aussi lutter pour la démocratie, contribuer à imposer le débat politique dans un pays qui en manque cruellement. A cet égard, l’imputation courante de "stalinisme" - entre autres noms d’oiseaux dont on nous affuble - est pour le moins paradoxale !... Il me semble qu’une des caractéristiques du champ politique français, c’est justement d’avoir peu à peu évacué la politique, de s’être paradoxalement de plus en plus dépolitisé, d’avoir réduit la scène politique à un champ clos où des professionnels de la politique, à peu de choses près interchangeables, se disputent les places à pourvoir. Au moins avons-nous contribué à remettre en cause quelques "vérités indiscutables", à briser un consensus mou autour de la doxa néo-libérale, à contester "l’autorité incontestable" de ceux que Pierre Bourdieu appelle "les divas de la doxa", à autoriser à dire "tout haut" ce que beaucoup pensaient "tout bas".
Idéalement, il s’agit aussi de diffuser les armes intellectuelles de la résistance contre l’emprise des idées reçues, et pour cela, d’inventer des formes et des supports d’expression nouveaux : d’où les petits livres à 30 francs de la collection Liber/Raisons d’Agir que j’ai déja évoqués. Le projet est d’éditer des livres accessibles par leur prix et leur lisibilité à un large public, sans sacrifier la qualité "scientifique" du produit : il est évidemment plus facile à concevoir qu’à réaliser. Chacun des six livres publiés expérimente une formule différente : la forme orale du cours (8) et celle du pamphlet (9), l’enquête sociologique (10) et l’ébauche de programme (11), ou encore le recueil d’interventions publiques (12). De façon plus générale, il s’agit d’inventer de nouvelles formes de contestation et d’organisation de la contestation, de sortir des ornières tracées par la tradition militante, d’oeuvrer à la révolution symbolique à accomplir dans la tête des militants pour lutter plus efficacement contre l’emprise d’une doxa "up to date".
Dans ces luttes symboliques, les médias ont acquis une place centrale : rien n’est possible en dehors d’eux. Le moins qu’on puisse dire est qu’à quelques exceptions près, ils ne nous sont pas particulièrement favorables : il faut néanmoins apprendre à "faire avec" et trouver le moyen de se faire entendre. Idéalement, il s’agirait d’étendre au débat public, la logique - "idéale" elle aussi - de "la cité scientifique", c’est-à-dire celle de l’argumentation et de la réfutation empirique et logique, dans des univers qui n’y sont particulièrement pas réceptifs. Il faudrait apprendre à contrer la logique de la dénonciation, de la diffamation, de la falsification de la pensée de l’adversaire, essayer d’inverser la priorité du combat sur le débat voulue par les médias. C’est aussi pourquoi il nous est arrivé de refuser de participer à des débats qui, à tort ou à raison, nous semblaient relever du combat de gladiateurs - truqué qui plus est ! Choisir le terrain, les interlocuteurs, le style de discussion, ce n’est pas - contrairement à ce qu’on nous prête - "jouer les divas", mais tenter d’imposer une autre logique au débat.
Autonomie
Quant à l’autonomie que nous revendiquons, elle définit d’abord ce que nous ne voulons pas être : ni compagnons de route, réduits au statut d’otages, de cautions, préposés à la signature de pétitions (ce qui ne signifie pas, bien sûr, que nous refusons d’initier ou de signer des pétitions : il s’agit évidemment là d’un des moyens essentiels de luttes symboliques dont disposent les intellectuels), ni avant-garde auto-proclamée qui prétendrait dicter "sa juste ligne", ni prophètes, ni experts donneurs de leçons, ni je ne sais quel "parti des intellectuels". Elle définit aussi ce que nous prétendons être : des sociologues, dotés d’une autorité spécifique et de compétences spécifiques, qui, à leur place et de leur place, interviennent, à leur manière, dans le débat public. Un mot encore : "autonomie" ne signifie évidemment pas non plus "splendide isolement". Au fil des luttes menées au cours de ces dernières années, les relations entre le monde des militants politiques, syndicalistes, associatifs et le monde des intellectuels se sont peu à peu rétablies.
Contre l’offensive néo-libérale
Comment enfin définir en quelques mots les orientations politiques de "Raisons d’Agir" ? Schématiquement, il me semble que nous vivons dans une époque de restauration (celle initiée par Reagan et Thatcher) qui est présentée comme une révolution. Sous ce jour, toute transformation, tout changement apparaît comme une victoire de la modernité contre l’archaïsme, une transgression intrépide de tabous vétustes, la subversion d’un ordre dépassé. Célébration du mouvement pour le mouvement qui cache que ce qui est présenté comme un pas en avant n’est souvent qu’un pas en arrière et que l’on peut transformer pour conserver. Dans ce genre de situations, où les transformations opérées (comme l’abolition - au nom de l’égalité des sexes - de l’interdiction du travail de nuit des femmes) visent à revenir à un état antérieur, conserver, c’est transformer. Dans le sillage du mouvement de novembre-décembre 1995 contre les offensives du néolibéralisme, il faut résister pour conserver "les acquis" de ceux qui n’ont rien (ou pas grand chose), dénoncés par ceux qui ont tout : bref, il s’agit d’éviter le retour au XIXe siècle. Parallèlement, on assiste en France, depuis le début des années 80, à une véritable entreprise de restauration culturelle : comme le dit Pierre Bourdieu, la pensée "sciences po" a remplacé la "pensée Mao", les intellectuels dégagés ont remplacé les intellectuels engagés, le fatalisme néolibéral ("la fin de l’histoire") s’est substitué au fatalisme marxiste, etc. Il ne s’agit évidemment pas - comme on n’a pas manqué de nous le prêter - de restaurer le "marxisme-léninisme", mais de lutter à la fois contre le néodarwinisme social, le culte des winners, l’économisme étroit des experts du FMI et contre "l’humanitarisme sélectif" des "divas de la doxa".
Notes
1. Pierre Bourdieu (dir.), La misère du monde, Paris, Editions du Seuil, 1993.
2. Sur ce sujet, cf. l’analyse de Julien Duval, Christophe Gaubert, Frédéric Lebaron, Dominique Marchetti et Fabienne Pavis, Le "décembre" des intellectuels français, Paris, Liber/Raisons d’agir, 1998.
3. Sur ce sujet, cf. Gérard Mauger, "L’engagement sociologique", Critique, n° 579-580, août-septembre 1995, pp. 674-696 ; Nicolas Caron, L’itinéraire d’un sociologue engagé : Pierre Bourdieu, Mémoire pour le DEA de science politique, Université Pnthéon Assas-Paris II, 1996 ; Louis Pinto, Pierre Bourdieu et la théorie du monde social, Paris, Editions Albin Michel, 1998 (spéct. ch. 6 : "Raison et utopie", pp. 175-221).
4. Cette intervention est reproduite dans Pierre Bourdieu, Contre-feux. Propos pour servir à la résistance contre l’invasion néo-libérale, Paris, Liber/Raisons d’agir, 1998, sous le titre "Contre la destruction d’une civilisation", pp. 30-33.
5. Il s’agit de Pierre Bourdieu, Sur la télévision ; suivi de L’emprise du journalisme, 1996 ; ARESER (Association de réflexion sur les enseignements supérieurs et la recherche), Quelques diagnostics et remèdes urgents pour une université en péril, 1997 ; Serge Halimi, Les nouveaux chiens de garde ; 1997 ; Pierre Bourdieu, Contre-feux. Propos pour servir à la résistance contre l’invasion néo-libérale, 1998 ; Julien Duval, Christophe Gaubert, Frédéric Lebaron, Dominique Marchetti, Fabienne Pavis, Le "décembre" des intellectuels français, 1998 ; Keith Dixon, Les évangélistes du marché. Les intellectuels britanniques et le néo-libéralisme, 1998.
6. Pierre Bourdieu, Frédéric Labaron, Gérard Mauger, "Les actions des chômeurs flambent", Le Monde du 17/1/1998.
7. Pierre Bourdieu, Christophe Charle, Bernard Lacroix, Frédéric Lebaron, Gérard Mauger, "Pour une gauche de gauche", Le Monde du 8/4/1998 et, à la suite des échos rencontrés, Christophe Charle, "Apprendre à lire, réponses à quelques critiques", Le Monde du 8/5/1998 et Gérard Mauger, "Un article en trop", paru dans Le Monde du 26/6/1998, sous le titre, "Ce qui échappe aux procureurs de Pierre Bourdieu".
8. Pierre Bourdieu, Sur la télévision ; suivi de L’emprise du journalisme, 1996.
9. Serge Halimi, Les nouveaux chiens de garde ; 1997.
10. Julien Duval, Christophe Gaubert, Frédéric Lebaron, Dominique Marchetti, Fabienne Pavis, Le "décembre" des intellectuels français, 1998 et Keith Dixon, Les évangélistes du marché. Les intellectuels britanniques et le né-libéralisme, 1998.
11. ARESER (Association de réflexion sur les enseignements supérieurs et la recherche), Quelques diagnostics et remèdes urgents pour une université en péril, 1997.
12. Pierre Bourdieu, Contre-feux. Propos pour servir à la résistance contre l’invasion néo-libérale, 1998.